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Projet Erasmus+ en Grèce

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“Healthy Life – Happy Life”

Deux enseignantes, un assistant de français, et six élèves de la BBS Johann-Joachim-Becher de Spire se sont rendus à Edessa, en Grèce, dans le cadre du projet Erasmus+ “Healthy Life – Happy Life”. L’assistant de français raconte le voyage de son point de vue.

Dimanche 8 mars 2020
Rendez-vous est donné à la gare routière de Spire le dimanche à 8 heures du matin. Tout le monde est à l’heure, les élèves et leurs parents attendent même dans leurs voitures depuis une dizaine de minutes, à l’abri de la pluie. Nous vérifions que chacun a ses papiers et rassurent les parents sur le déroulé du voyage. Le mini-bus arrive et les valises sont chargées. Sur le trajet, les élèves annoncent à leurs homologues grecs qu’ils sont en chemin, ces derniers les attendent pour le début de soirée, il reste encore de la route ! Une fois à l’aéroport international de Francfort, c’est aux élèves de nous guider : enregistrement des bagages, hall de départ, contrôles de sécurité, … l’occasion d’apprendre à se débrouiller. Il est 10h35 et, ceintures bouclées, l’avion décolle pour l’aéroport de Thessalonique – Macédoine. C’est le baptême de l’air pour une des élèves !

Une fois au-dessus des nuages, le soleil brille, et les sommets des Alpes apparaissent en contrebas. Une fois arrivés à Thessalonique, la pluie tombe de nouveau, battante. Notre chauffeur nous récupère et nous emmène au centre-ville, au pied de la Tour Blanche – une ancienne prison située sur le front de mer et aujourd’hui transformée en musée. Le temps de boire un café et de laisser la pluie tomber, les enseignantes et élèves roumains de Suceava arrivent de l’aéroport et, après s’être dit bonjour, à l’étroit dans le bus, nous avalons les quelques 100 kilomètres jusqu’à Edessa. Là-bas, les familles hébergeant les élèves de Spire et Suceava nous attendent.

Les groupes se forment et comme le voyage a été long, ils sont bientôt tous à la maison. Avec les enseignantes de Spire, l’enseignante grecque responsable du projet et la directrice du lycée, nous sommes invités dans un restaurant grec. C’est le moment de goûter des spécialités culinaires, de la purée de fèves aux schnapps de raisin en passant par le tzatziki, et, pour les grecs, de nous parler de leur ville et de leur région. Pendant ce temps, les élèves nous informent que l’accueil est tout aussi chaleureux pour eux, ils ont été reçus avec un bon repas ! Nous nous retrouverons le lendemain matin au lycée.

Lundi 9 mars 2020
Au lycée général d’Edessa, des photos rappelant les différents voyages du projet Erasmus+ trônent dans l’entrée : Italie, Allemagne, Roumanie, … bientôt celles de la Grèce seront affichées et il ne manquera plus que celles du voyage en Suède. Malheureusement, les collègues et élèves suédois et italiens ne seront pas présents cette semaine, la crise du coronavirus les a forcé à annuler leur venue. Dans le bureau de la directrice, nous remettons au lycée un ouvrage sur l’histoire de la ville de Spire, en remerciement de leur accueil. Nous sommes ensuite accueillis dans la grande salle de l’établissement, notre collègue d’Edessa remercie les élèves et les enseignantes pour leur engagement dans ce projet. La matinée sera consacrée à la présentation des travaux de chaque groupe : à Edessa c’est le tabagisme passif qui a été étudié, à Suceava les élèves ont résumé l’histoire de l’industrie du tabac, et à Spire ils se sont attachés à trouver des solutions aidant à arrêter de fumer. La lingua franca est l’anglais, les élèves s’en sortent bien, les élèves de Spire en particulier se démarquent très positivement ! La communication entre eux ne pose en tout cas pas de problème, l’ambiance est agréable et détendue, et les échanges sont nombreux.

L’hospitalité des familles est très appréciée, d’ailleurs elles ont préparé un copieux goûter pour la pause, pendant laquelle les élèves passent de la musique et dansent dans la salle : tous en cercle, main dans la main, et en mouvement. Une visite au maire de la ville est programmée pour la mi-journée, nous descendons à pied au centre-ville (tout peut se faire à pied ici, le tour complet de la ville ne prend que quelques heures). En face de l’hôtel de ville, nous prenons le temps de prendre une photo sur un ancien pont byzantin traversant la rivière Edesseos, dont la localité tire son nom. Le maire ne parle pas un mot d’anglais mais la prof d’anglais du lycée est là pour faire la traduction. Après quoi, l’après-midi est libre pour tout le monde, le temps de se promener et de se reposer avant une soirée au restaurant ! Là-bas, les élèves et enseignantes partageront un repas et danseront encore longtemps (ils et elles dansent de mieux en mieux, chapeau).

Mardi 10 mars 2020
Ce jour, la matinée aura été consacrée à des activités mathématiques : étude de diagrammes statistiques sur le tabagisme – lesquels ont été réalisés à partir des données recueillies à l’aide d’un questionnaire, et calcul de son coût dans les différents pays. On passe ensuite à une expérience plus pratique dans la cour du lycée : on fait passer la fumée d’une cigarette à travers un coton pour observer le résidu qui s’y accroche, on aura rarement vu autant de cigarettes allumées dans le bahut ! L’après-midi sera sportive, les élèves m’emmènent avec eux (très sympa, merci !) dans les montagnes alentour. Quand on pense à la Grèce c’est plutôt pour ses rivages et ses îles, mais ici le paysage est impressionnant, on est à la limite des montagnes et de la plaine, et, par beau temps, on peut voir jusqu’à Thessalonique. Il y a beaucoup de chiens errants ici, ce qui n’étonne que les élèves de Spire, car c’est la même chose en Grèce et en Roumanie. Une fois le soleil disparu derrière les sommets, il est temps de rentrer. Les élèves passeront la soirée entre eux. Du côté des enseignantes, c’est un peu l’embarras : les établissements scolaires seront fermés à partir du lendemain, les autorités grecques prenant les devants face au coronavirus qui est encore peu diffusé ici. Le très riche programme prévu par notre collègue est un peu bouleversé, mais il y a encore beaucoup à voir à Edessa.

Mercredi 11 mars 2020
Les élèves d’Edessa ne pouvant plus participer aux activités, nous avons passé la journée avec ceux de Suceava. Une guide nous a emmenés dans différents petits musées pour nous parler de la culture et de l’histoire de la région. Pour commencer, nous avons vu un ancien moulin à eau où les agriculteurs venaient faire moudre le sésame, une graine très répandue ici dont on tire de l’huile et le tahin (le résidu de pressage). Les élèves ont pu goûter une sucrerie aux graines de sésame ainsi que du jus de cerise. L’énergie hydraulique était également mise à profit pour faire fonctionner des métiers à tisser, et aujourd’hui une centrale hydraulique en amont de l’Edesseos produit de l’électricité. La visite s’est poursuivie dans un reptilarium, malheureusement assez triste car les reptiles étaient enfermés dans des vivariums très petits et mal amménagés, les élèves n’étaient pas emballés. Enfin nous avons terminé par le lieu emblématique de la ville, ses chutes d’eau. Elles font plus de 15 mètres de haut et l’eau qui s’infiltre dans la falaise y a creusé une grotte. Le repas nous a été apporté par la directrice du lycée et il a ensuite fallu décider du programme du reste de la semaine : nos collègues ont choisi de repartir à Suceava, et nous de passer les trois derniers jours à Thessalonique.

Jeudi 12 mars 2020
Ce jeudi, les élèves des trois villes se réunissent une dernière fois pour se faire leurs adieux, avec beaucoup d’embrassades et d’émotion ! Nous remercions encore une fois notre collègue pour le travail d’organisation qu’elle a effectué dans ces circonstances particulières. Une dernière photo de groupe devant la statue d’Alexandre le Grand et nous partons vers Thessalonique. Nous nous arrêterons d’abord à Pella, ville de naissance d’Alexandre le Grand et capitale du royaume de Macédoine au IVe siècle avant notre ère. Ici, la ville antique a été mise à jour et un musée expose les pièces découvertes lors des fouille. Les enseignantes de Spire nous feront une belle présentation d’Alexandre le Grand devant la carte de ses conquêtes, les élèves sont très curieux et le musée leur aura beaucoup plu. Le temps file et il faut bientôt repartir pour ne pas rater l’avion pour la Roumanie. Nous nous séparons pour de bon à Thessalonique, dommage que nos collègues de Suceava ne puissent pas rester plus longtemps… L’auberge de jeunesse dans laquelle nous logeons est confortable et nous passerons la soirée sur la terrasse du toit, de laquelle on peut voir une bonne partie de la ville.

Vendredi 13 mars 2020
Dans ces circonstances, il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire. Tous les sites historiques sont fermés, il ne nous reste qu’à aller à la plage profiter du soleil ! Après un tour dans un marché couvert presque vide, on traverse la ville et la campagne en bus, jusqu’à la plage de Peraia. Ici non plus il n’y a pas grand monde, surtout des commerçants et des restaurateurs qui se préparent pour la saison touristique. On flâne sur le sable, suffisamment longtemps pour prendre un coup de soleil, et la journée est vite passée. De retour en ville les élèves font quelques magasins, on se balade, les monuments du centre-ville ne sont heureusement pas très loin à pied et on peut toujours les voir de l’extérieur. Les remparts de la ville byzantine surplombent la ville moderne mais il est difficile de monter là-haut !

Samedi 14 mars 2020
Pratiquement tout est fermé, c’est même un peu compliqué de trouver un petit déjeuner. Les valises sont bouclées, les clés des chambres rendues à l’accueil, et nous prenons le taxi pour l’aéroport. Le vol retour se passe bien et tout le monde est quand-même content de rentrer chez soi. Le bilan du voyage est très positif, ça aura été une expérience enrichissante pour tout le monde, fatiguante aussi, comme tout bon voyage Erasmus ! Et comme nous n’avons pas pu faire tout ce qui était prévu, l’envie d’y retourner est assez forte. Bientôt peut-être !

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